1- Elles accompagnent juste la grossesse et l’accouchement
Il y a une variété de doulas, chacune avec ses spécificités, pour répondre aux besoins de toutes les femmes. Elles peuvent accompagner la grossesse et l’accouchement, en effet, mais pas uniquement !
Si certaines doulas seront davantage orientées vers ces périodes de maternité, d’autres le seront pour les épreuves de deuil périnatal, en pré-conception (PMA par exemple), pour le post-natal…
De plus en plus de doulas accompagnent toutes les femmes et donc tous les passages, les épreuves qu’elles peuvent traverser dans leur vie – puberté, ménopause, deuils, maternité…
Me concernant, je t’accompagne dans ta grossesse et ton projet d’accouchement, et aussi dans ton post-partum (l’après accouchement), une période que j’aime tout particulièrement accompagner.
2- Elles sont toutes excentriques (pour ne pas dire “perchées”)
Faire entrer les personnes dans des cases, voilà bien un truc qui m’agace. Ou leur mettre des étiquettes bien propres et bien lisses.
Une grande liberté d’exercice
Pour être plus claire : il y a rarement deux doulas qui se ressemblent. Alors, si l’étiquette “doula” existait (elle n’existe pas chez Pôle emploi en tout cas), elle ne parlerait peut-être pas au tiers d’entre nous. Déjà, parce qu’une doula est avant tout une humaine, que chaque humain.e est différent et que l’humain est au coeur du métier de doula. Ensuite, parce que la profession de doula n’est pas reconnue en France, qu’elle n’est donc pas encadrée et qu’il existe alors une grande liberté d’exécution de ce métier. C’est bien et pas bien à la fois, mais là n’est pas la question. En France, il existe qu’une charte, rédigée par l’association Doulas de France, que l’on choisit de signer ou non (personnellement, je l’ai signée). Une charte n’a aucune valeur légale, elle permet juste de se mettre d’accord au sein d’une organisation sur des objectifs et des devoirs communs. Mais il pourrait très bien exister plusieurs chartes différentes autour du métier de doula, rédigées par plusieurs organisations différentes.
Chaque doula a ses croyances
Tout cela pour dire que non, toutes les doulas n’incluent pas de pratiques ésotériques dans leurs services, qu’elles ne sont pas toutes anti vaccins (cliché entendu du côté de la PMI) ou ultra alternatives… Chaque doula a ses croyances, et ses croyances vont correspondre aux croyances d’autres personnes qui se sentiront à l’aise avec cela. On va généralement vers les personnes qui nous correspondent et avec qui on se sent en phase, c’est d’autant plus important dans un métier aussi proche de l’humain.e que l’est celui de doula.
Personnellement, je crois au pouvoir du chocolat et du café de la pause du midi
Je crois aussi en la beauté des mots et des silences. Et aussi, beaucoup, dans les petits riens qui font les grands touts, ces touts petits moments de bonheur, éphémères et tellement vivants. Je crois aux rires, aux sourires, aux expériences enfantines. Je crois en la beauté de la vie, de la nature. Je crois à la sensibilité, à la vulnérabilité de chacun.e, à la beauté de nos faiblesses et de nos hésitations. Je crois à la chaleur de la main tendue et aux larmes, aux soupirs qu’elle peut recueillir. Je crois que chacun.e a en soi bien plus que ce qu’il.elle s’imagine et révèle à son entourage.
Je crois en tout cela et je le dis, et je pourrais continuer encore. Pour autant, je ne crois pas que cela fasse de moi une doula “perchée”.
3- Doula, c’est comme une sage-femme
Doula, sage-femme, même combat…
…mais différemment.
Les doulas n’ont aucune compétence médicale. Elles ne donnent pas de conseils médicaux, ne posent pas de diagnostic ni de prescription. Elles interviennent en soutien émotionnel, informationnel et pratique auprès d’une femme et de sa famille. Elles se déplacent généralement à domicile pour être au plus près de vos besoins.
Les sages-femmes sont des spécialistes de la physiologie de la santé de la femme (physiologie par opposition à pathologie). Elles interviennent notamment pour le suivi médical de la grossesse, de l’accouchement et du post partum immédiat ainsi que pour le suivi gynécologique physiologique (contraception, IVG, ménopause…). Elles ont bien sûr aussi un rôle majeur d’écoute et de soutien auprès des femmes.
NB : J’utilise le pronom “elles” car une majorité de femmes exerce cette profession, mais il existe bien sûr des sages-femmes qui sont des hommes (environ 2%).
Toutes deux sont des alliées de poids pour les femmes.
Des métiers complémentaires
La doula est présente et disponible au delà du cadre médical. Le fait de dire que les doulas empiètent sur le métier de sage-femme, qu’elles viennent les concurrencer ou leur faire de l’ombre est une idée très française. La vision est totalement différente au Canada par exemple. En témoigne le site de l’ordre des sages-femmes du Québec qui affiche les différences entre sage-femme et doula en soulignant leur aspect complémentaire.
Le site de l’ordre des sages-femmes du Québec : qu’est-ce qu’une sage-femme ?
Heureusement, malgré les réticences affichées de l’ordre français des sages-femmes, bon nombre de sages-femmes françaises ont compris la complémentarité de nos métiers et travaillent main dans la main avec nous, dans l’intérêt premier de la femme.
J’en profite pour remercier les sages-femmes de mon secteur pour leur accueil bienveillant à mon égard et leur soutien cordial.
4- Les doulas accompagnent uniquement les projets de naissance physiologiques
Non non et mille fois non !
Oui, nous avons des connaissances sur la physiologie de la naissance, de la grossesse, de la femme… mais nous n’accompagnons pas juste les projets de naissance physiologique, sans péridurale, à quatre pattes, à domicile… J’accompagne TOUTES les femmes et donc TOUS leurs projets de naissance. Si tu veux une péridurale ou si tu ne souhaites pas allaiter, peu importe, c’est ton choix, et je soutiens tous les choix.
Cette idée reçue est encore très vivace et je connais des femmes qui auraient aimé bénéficier d’un accompagnement par une doula mais qui n’en ont pas fait la demande. Parce qu’elles croyaient ne pas y avoir “droit”. Parce qu’elles ne se sentaient pas légitimes, du fait de ne pas vouloir (ou pouvoir, pour x ou y raison) donner naissance physiologiquement.
Si tu en ressens l’envie, le besoin, quelque soit ton projet, entoure-toi d’une doula. Ou, au moins, prends contact avec une ou plusieurs autour de toi pour discuter de tes doutes et de tes freins.
5- Cela coûte cher
Disons plutôt que ce n’est pas pris en charge par la sécurité sociale, ou par les mutuelles (j’en connais une seule à ce jour qui inclut les doulas dans leur forfait de remboursement annuel). Donc, automatiquement, la facture peut vite monter selon le nombre de rendez-vous que tu planifies avec ta doula.
Des ressentis différents selon les personnes
Pour autant, peut-on dire que cela “coûte cher” ? Nous pourrions partir sur une explication envolée autour de la notion de valeur donnée à un service vendu. Disons simplement que ce qui te paraît cher à toi ne l’est peut être pas pour ton ou ta voisin.e, et inversement. Pour tout un tas de raisons. Ton ou ta voisin.e investirait par exemple 500€ dans un smartphone alors que tu trouverais cela franchement exagéré. Tu investirais plutôt 500€ dans un accompagnement doula alors que ton ou ta voisin.e n’y verrait aucun intérêt. Et personne n’aurait ni tort ni raison. Les besoins, les priorités, les problèmes, les expériences… sont différent.es d’une personne à l’autre.
Les tarifs d’une doula
Objectivement, je n’ai jamais vu une doula toucher le jackpot sur la base de ses accompagnements seuls.
Les tarifs varient selon le lieu de la pratique, l’expérience, les formations… Une doula peut afficher 30€ l’heure à la campagne et 70€ à Paris par exemple. Mais cela n’est pas différent d’autres professions libérales et s’explique facilement par, déjà, le coût de la vie du lieu d’habitation de la doula. Certaines font par ailleurs le choix d’exercer de façon bénévole mais la plupart sont entrepreneures privées et donc paient des charges sur les revenus qu’elles génèrent. Les 70€ affichés ne veulent donc pas dire 70€ dans leur poche. Tu peux déjà retirer 20% de cotisations pour être un peu plus près de la réalité – mais tu en seras encore loin.
“Cela coûte cher”, je ne suis donc pas persuadée que ce soit la formule correcte. “Je n’en ai pas le besoin” ou “je n’en ai pas les moyens” serait peut-être déjà plus approprié.
Problème de budget : des solutions
Si c’est une question de budget alors sache que les doulas sont généralement assez flexibles au niveau des conditions de paiement. Pour ma part, je peux te proposer des paiements échelonnés et un tarif solidaire. N’hésite pas à venir en discuter avec moi.
Pense également aux bons cadeaux : mettre une doula sur sa liste de naissance par exemple, ou demander une doula à ses proches pour son anniversaire, pourquoi pas ?
Il y a aussi la prime de naissance de la CAF, les primes de naissance accordées par certaines mutuelles, par certaines entreprises… Renseigne-toi.
Et puis, la doula intervenant à domicile, tu peux la rémunérer en CESU. Si tu as des chèques prépayés par ton employeur, youpi, c’est le bon plan ! Sinon, tu peux quand même bénéficier d’une réduction sur le prix grâce au crédit d’impôt (immédiat, si tu utilises CESU +). Je suis là pour t’accompagner dans les démarches de CESU, demande-moi !
Investir dans son bien-être
Avant de te dire “ça coûte cher ! “ ou “je n’en ai pas les moyens”, demande-toi peut-être : “est-ce que cet investissement a moins de valeur que celui que j’ai fait pour (telle chose)”. (remplacer par le dernier gros achat que tu as fait). Investir dans un accompagnement doula, c’est investir pour ton bien-être émotionnel, ta sérénité, ta confiance en toi, dans une période de vie tellement cruciale.
6- Elles s’occupent des bébés
Je m’occupe des femmes, et par extension, de leur famille. Mon soutien bénéficie au bébé puisque grâce à mon écoute, mon soutien, ma présence, je vais offrir de la sérénité, de la confiance, de l’assurance, du soulagement à sa mère qui va se sentir plus disponible, reposée, apaisée pour son bébé.
Mais je m’occupe avant tout de la future et de la jeune mère et c’est d’elles dont je prends soin. Je peux garder un œil sur le bébé lors d’une visite post-natale, le bercer si la mère le souhaite, pendant qu’elle se repose par exemple, mais lors de nos rendez-vous, c’est toi qui seras au centre de mon attention. Ton bébé est déjà le centre de beaucoup de sources d’attentions diverses et variées et surtout, de la tienne. Il n’a pas besoin en plus de la mienne. Toi, par contre, oui.
7- Elles pratiquent toutes le “rebozo”
Beaucoup oui. Mais pas toutes ! Moi non – encore faut-il que cela veuille dire quelque chose, “pratiquer le rebozo”.
Pour plusieurs raisons : d’abord parce que ce n’est pas un outil qui me parle, je préfère de loin utiliser la voix (avec l’hypnonatal® ou le chant prénatal notamment) dont le pouvoir est si vaste et si riche, et avec laquelle je me sens plus à l’aise.
Et puis parce qu’on met derrière ce mot “exotique” beaucoup de choses, de vertus, d’histoires que je connais finalement si peu et que je me sens complètement illégitime de m’approprier.
.
.
.
C’est tout (et déjà beaucoup ! ) pour aujourd’hui ! Est-ce qu’il y en a un cliché, un apriori concernant les doulas qui te vient à l’esprit et que je n’aurais pas cité ? Est-ce qu’il y a quelque chose qui t’a étonné.e dans les 7 fausses croyances que j’ai citées dans cet article ? N’hésite pas à me donner ton avis, ton ressenti, que j’ai toujours plaisir à lire.